Le blog qui déménage !

Il prend ses pattes et il change d'hébergeur ! 

Le rendez-vous est donné ici.

Ce blog restera en ligne, sera encore alimenté, parfois, ne vous désinscrivez pas, l'aventure continue, peut-être un peu différemment.

De nouvelles rubriques : 

- Un espace actualités où seront déposés les textes explicitant certains clichés.

- Les séries carrées, les séries panneaux, les séries poneys ( pas toujours sérieux mais pas toujours n'imp' non plus.) Quelques blague à part, en somme.

- Un espace voyage qui sera enrichi et plus rangé : Jérusalem, la Cisjordanie, la Grèce et toujours l'Egypte et Gaza.

- Deux espaces réservés aux hommes et leurs habitats, notamment ce qu'il était du Camp de Rrom, à Paul Bert, Lyon, quelques jours à peine avant sa destruction, ainsi qu'à ces Rroms, si craints, si décriés, mais si attachants pour celui qui sait aller vers l'autre, simplement...

Ainsi, encore un espace qui relèvera bientôt "du temps jadis", mais sur le cyber-espace, le temps n'étant pas grand-chose, j'en profite un peu...

Et vous invite à souscrire au nouveau blog, en bas de page sur la gauche !

L'oeil du Kat vous remercie de l'avoir suivi ici et espère vous retrouver là-bas !

PS : oui, à l'heure qu'il est (14h26 un lundi après-midi, le 29 juillet pour faire dans la précision) le nouvel espace est un peu vide... cela n'est qu'une question de temps, le temps de transférer, de trier de nouveau, d'ajouter, en somme, de faire ma place, dans mon propre espace.

Merci encore à tout ceux qui ont lu et fait des retours sur ce que mes deux yeux voient, à leur grand dam parfois...

... Bordel de merde !

L'adresse de contact ( si vous êtes colons en Cisjordanie et que vous avez très envie de m'insulter, n'hésitez pas, oh oui, oui, oui, écrivez-moi ! Que je me marre un peu quoi ! ) est toujours la même 
poneylibre@gmail.com

Parce qu'on ne libérera jamais assez le peuple des Poneys.

C'est aussi ça Gaza


Figuier de Barbarie. 


De Gaza à Al Qods

De l'université islamique de Gaza à Jérusalem, il y a 79km. Un panneau l'indique, car jamais les gazaouis n'oublient que libérer Al Qods la Ville Sainte est aussi important - voir plus - que libérer la bande de Gaza.

Pour ceux à qui Al Qods "parle", nous avons tous découvert ce panneau avec émotion. L'envie de casser les murs et d'aller rejoindre Jérusalem, l'envie de dire "oh et puis merde, on y va !"... et la réalité qui nous rattrape, comme en témoigne les prises de vues des frontières à l'Est et les murs encerclant Rafah. Nous n'irons pas (ou plus dans mon cas)  à Jérusalem, puisque comme les palestiniens, bons nombre de ceux qui font partis de la délégation d'une centaine de personnes, nous sommes interdits de territoire israélien... devons-nous ici rappeler que nous, c'est en Palestine que nous voulons aller ? 

Enfin, c'est à Rafah que l'on trouve le tag suivant, parce que partout, Jérusalem la Ville Sainte reste ancré dans les esprits et fait espérer l'instant tant attendu de la libération. 


Rafah Gate, côté Gaza



Poney Libre

Rafah Gate, côté Gaza.

Jeu d'enfants.




Le Caire, Tahrir Square

Vue du Caire

Le Caire, ses 18 millions d'habitants et ses artères tentaculaires. J'ai eu la chance de pouvoir parcourir une partie du Caire à pied, regrettant de n'avoir que 2 jours pour le faire et non pas 3 semaines. 




Cette photo a été prise du haut d'un immeuble de 16 étages, où un petit monsieur surveille jour et nuit que l'on ne monte qu'à 5 personnes dans l'ascenseur sous peine de le bloquer ( ce qui finira par arriver puisque nous étions une horde de têtus et très nombreux, une centaine, à devoir passer par cet immeuble et son 16ème étage durant notre séjour. ) Ici, chaque étage a ses caractéristiques, les urbanistes et architectes européens s'y arracheraient les cheveux. Chaque étage a son propre style, y compris l'étage réservé aux chats errants. Passant de l'étage "Hollywood" avec statue des oscars à un étage en reconstruction sans logique aucune, tout en haut, deux étages réservés à un hôtel. Absolument improbable. 

Dans son immense étendue, le Caire a besoin de ses ponts comme nous avons besoin de nos deux poumons. Là-bas, bloquer ne serait-ce qu'un seul pont équivaut à ne respirer que d'une narine, voir moins. Certains ponts passent en plein milieu des rues et les séparent sur des kilomètres, il est impressionnant de voir la vie qui s'y organise en dessous et des deux côtés de cette séparation "visuelle". Le marché est une des choses récurrentes que l'on trouve là-bas dessous. Mais lors des affrontements de la Révolution, s'était également la place idéale pour se faire gazer et jeter des projectiles de la part des forces de l'ordre. Prendre un pont était donc une victoire. Je garde en mémoire le souvenir vivace des égyptiens sur l'un de ces ponts, en train d'accomplir la Salat - prière islamique - et avançant, faisant ainsi reculer les forces de l'ordre alors que quelques minutes avant celles-ci fonçaient sur les manifestants avec leur véhicules et les inondaient à l'aide de canons à eau. Seulement ce jour là, sur ce pont au dessus-du Nil, c'est une victoire qui fut remportée et nous célébrions en France, dans les cercles militants, celle qui fut appelée "la bataille du Nil." Voir tout ceci de plus près a été un moment riche et particulier, particulièrement frustrant également du fait du peu de temps imparti à notre temps de halte au Caire avant de partir pour Gaza.




Marie, Lulu et les enfants de l'école Al Karmel


GAZA. Témoignage de Marie Magalhaes, marionnettiste. 

Samedi 29. Jour 5

8.AM-10.AM Visite d'une école primaire de garçons à Gaza.

Il est prévu que je joue un petit spectacle avec la marionnette « Lulu ».




J'ai le trac et je ne peux m'empêcher de penser à ces enfants pour la plupart hyperactifs, présentant divers troubles psychologiques,traumatisés par ce qu'ils endurent de l'oppression israélienne ,des enfants déchirés par l’état de siège permanent. Leur nombre doit atteindre au moins les 300 et le climat dans la cour de l'école, quand ils nous voient arriver, frôle l'hystérie ; des responsables de groupe, enfants plus âgés , sont chargés de « bousculer » les plus agités afin de revenir à un certain maintien, les profs gèrent mais ils ont du mal à contenir les gosses bien trop heureux de voir tant d'étrangers venus de l'extérieur : cela doit représenter pour eux la liberté, l'autre côté.




Je ne dispose que de quelques minutes pour endosser mon costume dans la cour, protégée des regards par le climat et la file des activistes derrière laquelle je me change. Il faut faire vite !




Je me connecte à ma marionnette comme je peux, par le regard. Je me protège du vacarme et de l'énergie dévorantes de ces enfants que j'aime déjà tellement ! Le bruit est hallucinant et je dois avouer qu'il est épuisant.




Je fais mon « entrée » et commence mon « show ». Et là, soudain, le SILENCE, un silence imposant, tellement immense que je me sens dépassée : on entendrait une mouche voler mais à Gaza ce sont les drones que l'on entend .




Je joue au ralenti, je sais que c'est pas ça, pas du tout ça, je suis terriblement ému par la capacité des enfants à se canaliser : en fait ce sont eux les artistes ! Les gosses sont scotchés de voir mon personnage bouger, vivre. Si seulement je pouvais rester des heures, des jours, des semaines, des mois avec eux....




Le show se termine. Le vacarme assourdissant revient à nouveau. Des nuées de gosses se précipitent vers mes camarades activistes, vers moi aussi, bien sûr. Ils veulent voir, toucher mon personnage, ses accessoires.

Je vacille devant tant de désespoir et de soif de vivre.

Vite, il faut que je trouve autre chose pour nous canaliser ensemble.

Je sors mon nez rouge ! Et un ballon vert GEANT : je leur dis, en montrant le ballon que c'est leur pays et je souffle dedans ; le ballon vert est GEANT et ils rient ; je n'ai presque plus de souffle, je joue à : je gonfle ? Je gonfle pas ? Et eux me demandent de gonfler, de gonfler, de ne plus jamais m'arrêter. Leur pays Palestine,  leur territoire Gaza, ils ont tant besoin d'y voir un espace libre comme celui où nous, en France (par exemple) on vit.

Les enfants jouent avec vous si vous jouez avec eux, ils ne demandent que cela.

Moi qui n'aime pas les normes je me surprends ici dans cette prison à ciel ouvert à n'espérer qu'un retour au normal.

Quand est-ce que Israël laissera ces enfants gazouiller normalement ?

QUAND ?












Les dessous de Palm Beach


GAZA. Novembre 2012, Gaza est sous bombardement, la plage n'est pas épargnée, sauf que sur la plage il y a aussi des hommes et le syndicat des pêcheurs. Aujourd'hui, le syndicat est en reconstruction mais la situation des pêcheurs n'est pas meilleure qu'avant la "guerre", la zone de pêche est toujours limitée et les confiscations des bateaux et du matériel de pêche sont les joies du quotidien.

Pour en savoir plus sur la situation des pêcheurs : http://www.europalestine.com/spip.php?article7943